Une Constitution c’est un ensemble des règles, qui s’imposent tant aux élus du Parlement et du Sénat, qu’aux responsables du gouvernement. Elle s’impose qu’à tout citoyen et maintient la cohésion de la Nation lors de chaque changement de bord politique du gouvernement. Une constitution est un texte fondateur d’une nation. En d’autres termes, la constitution d’un pays c’est sa bible de référence en l’absence de laquelle elle n’est pas une nation.
La constitution dans son essence est établie pour garantir à chacun le respect de ses droits. Elle est nécessaire pour garantir les droits fondamentaux des citoyens. Elle pose, par exemple, le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, fait du suffrage universel la source de la légitimité et permet à chacun de faire entendre sa cause devant un tribunal indépendant. Elle permet ainsi d’écarter l’arbitraire en permettant à tous les citoyens de connaître les différents organes de l’État.
La constitution permet également de définir les différents organes de l’État selon le principe de la séparation des pouvoirs : la Constitution organise les pouvoirs publics composant l’État en séparant le législatif, l’exécutif et le judiciaire afin de permettre l’équilibre des différents pouvoirs. Dans ce cadre, la Constitution : définis les compétences des différents organes de l’État et la manière dont ils sont désignés ; règle les rapports entre les différents pouvoirs en leur donnant la possibilité de se contrôler mutuellement ; fixe la répartition des compétences sur l’ensemble du territoire en définissant l’organisation de l’État qui peut être unitaire et centralisé ou fédéral.
Partout au monde, la constitution est un document sacré qui organise la vie de l’État et à laquelle on voue un culte et un respect inconsidéré du fait de son rôle ô combien important dans la construction d’un État débarrassé de tout arbitraire. Mais hélas, tel n’est pas toujours le cas dans certains pays du tiers monde, où ce document, pilier de la République est foulé aux pieds et sacrifié sur l’autel des intérêts particuliers et des appétits de tous ordres.
La conséquence, c’est l’instabilité politique, les pronunciamientos à répétition, les coups de forces et violations des lois.
La constitution moderne du Togo date des années 1992 avec le réveil démocratique et la lutte pour l’instauration d’un État de droit. Mais il reste beaucoup à faire pour encrer le caractère sacré de cette loi fondamentale dans l’esprit des citoyens à commencer par les leaders politiques et les responsables de l’État.