© Afreepress (Lomé, le 21 sept. 2012) —
Les problèmes liés aux violences basées sur le genre (VBG) sont désormais pris « sérieusement » en compte par le ministère de la Promotion de la femme. Les responsables de ce ministère ont dénoncé mardi, au cours d’une rencontre nationale de validation de la stratégie nationale de lutte contre les VBG, le silence qui entoure ces types d'agressions, ce qui selon eux, favorisela récidive. « Les victimes de ces violences subissent, acceptent et ne dénoncent pas, d’où la répétition du fait que les tabous empêchent d’avouer les cas de violences à l’encontre des femmes et des filles et que la société elle-même généralement ferme les yeux sur ces genres de violences qui sont considérés comme faisant partie de la vie du couple », a dénoncé Ouro Aïssa, directrice de la coopération et de la promotion des activités économiques de la femme, représentant la ministre de la Promotion de la femme à cette cérémonie.
Le document de stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) qui a fait l’objet de validation mardi, est un document élaboré en 2008. Mais, d'après les experts, il n’avait pas pris en compte les données statistiques liées aux VGB « puisqu’en ce moment aucune étude nationale ne pouvait édifier sur les données des violences », a confié à l'assistance, Mme Ouro.
L’évaluation du plan d’action de la conférence internationale sur la population et de développement, selon la représentante de l’UNFPA au Togo, montre que malgré les mesures prises et les actions menées sur le plan international, régional et national, « le phénomène a pris une ampleur considérable ».
Une étude réalisée en 2010 sur les VBG montre qu’au Togo, 91 % des violences sont psycho-morales, 41 % sont physiques, 34 % économiques, 33 % sexuelles et 20 % institutionnalisées.
C’est donc dans le souci de trouver des stratégies idoines à l’éradication de ce phénomène que le ministère en charge de la promotion de la femme, avec l’appui financier de l’UNFPA, a élaboré ledit document de stratégie.