(©Afreepress, Lomé le 19 juin)- Le CDS Greater Lomé, projet d’élaboration de la stratégie de développement urbain du grand Lomé a réuni mardi au siège de la CEDEAO à Lomé les acteurs de développement en vue de son amendement et de sa validation pour l’atteinte des objectifs en 2030, a constaté l’Agence Afreepress.
Lancé officiellement le 15 janvier 2010 avec pour finalité la réduction de la pauvreté urbaine d’ici 2030, ce projet vise à doter l’espace géographique appelé « Grand Lomé » qui englobe la commune de Lomé, les cantons de Baguida, de Togblékopé, d’Agoènyivé, de Légbassito et d’Aflao Sagbado d’une vision et d’un outil de planification stratégique, selon le contre-amiral Fogan Adégnon, président de la délégation spéciale de Lomé.
« La vision est aujourd’hui connue, d’ici 2030, le grand Lomé sera une communauté urbaine, moderne, saine, attractive, doté d’un gouvernement local fort, un centre de transit, un pôle de développement compétitif en Afrique de L’ouest et une agglomération mieux structurée où le citoyen est bien épanoui », a affirmé M. Adégnon.
S’agissant des outils, un plan d’actions et un plan d’urgence et le dispositif de leur mise en œuvre ont été définis.
« C’est dans une démarche participative que le plan d’actions comportant 268 actions à mener à l’horizon 2030 a été élaboré. Ces actions ont été priorisées à travers un plan d’urgence d’environ 177 milliards à réaliser dans les cinq années à venir par les collectivités composant le grand Lomé, les bailleurs de fonds, les bénéficiaires et l’Etat », a concédé Dahouda Ouédraogo, co-directeur de l’agence G2 Conception.
Plusieurs travaux à réaliser sont au programme de ce projet de grande envergure. Il s’agit de la réalisation d’un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme, du traitement des zones inondables, la restructuration et la rénovation du centre ville avec à la clé la construction d’un certain nombre d’infrastructures et de centres d’équipement de grande envergure qui peuvent accueillir des activités commerciales.
La mise à niveau des infrastructures au niveau des cantons périphériques n’est pas du reste. Ces cantons, à entendre M. Ouédraogo, « sont déficitaires en matière d’équipements comme les marchés et les voiries cantonales ».
Etaient présents à cette rencontre les secrétaires généraux des ministères de l’urbanisme et de la planification représentant les ministres, les représentants des partenaires techniques et financiers comme Cities Alliance, l’agence française de développement, la Banque Mondiale et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
Selon Mamadou Diagne, représentant Cities Alliance qui est la coalition mondiale des villes dont la mission est d’accompagner les gouvernements nationaux et locaux dans le développement durable des villes, « aujourd’hui, les villes concentrent 70% du produit intérieur brut mondial et environ 85% des opportunités d’emplois proviennent de l’économie informelle ».